Le Grand Site de France de Bibracte – Morvan des Sommets est situé en Bourgogne-Franche-Comté à cheval sur les départements de la Nièvre et de la Saône-et-Loire. Grâce à sa position géographique centrale, il est facilement accessible depuis Paris ou Lyon, pour vous évader le temps d’un week-end !

Je suis très heureuse de vous faire découvrir le Grand Site de France de Bibracte – Morvan des Sommets car c’est un territoire que je connais depuis que je suis enfant ! Étant nivernaise, j’ai eu l’occasion d’y aller plusieurs fois avec l’école ou encore avec mes parents… Mais je dois dire que j’étais contente d’y retourner en étant adulte car je ne me souvenais plus vraiment du lieu à part de sa magnifique forêt de hêtres !

C’est quoi un Grand Site de France ?

Un « Grand Site de France » est un site classé de grande notoriété et de forte fréquentation, auquel l’État a attribué le label Grand Site de France pour la qualité de sa gestion et de sa préservation.

Dans le réseau des Grands Sites de France, il y a 21 Grands Sites de France (labellisés) et 30 Grands Sites en projet de labellisation.

Les Grands Sites de France sont reconnus comme étant des paysages d’exception préservés, parmi les plus emblématiques du pays. Avec environ 38 millions de visiteurs par an, ils sont très attractifs et œuvrent au développement durable des territoires.

Le label Grand Site de France est inscrit au code de l’environnement et est attribué pour 6 ans renouvelable. D’ailleurs le Grand Site de France de Bibracte – Morvan des Sommets a été renouvelé pour 6 ans en août 2022 !

Quels sont leurs objectifs ?

Les Grands Sites de France ont pour objectif de conduire des projets de territoire visant à concilier la préservation des paysages, de la biodiversité et du cadre de vie des habitants avec un développement local concerté et harmonieux.

Ils développent des démarches de tourisme durable visant l’excellence de l’accueil dans des sites préservés et restaurés où le flux touristique est maîtrisé de façon à favoriser l’expérience singulière du visiteur et le rayonnement du site sur son territoire.

Le Grand Site de France : Bibracte – Morvan des Sommets

Présentation de notre reportage

Chaque année, le réseau des Grands Sites de France travaille avec des créateurs de contenus pour mettre en exergue un Grand Site de France en suivant une thématique. De notre côté, notre reportage s’est articulé autour de la thématique du pouvoir d’inspiration, de mobilisation et de ressourcement des Grands Sites de France pour tous ceux qui y vivent, qui y travaillent ou qui y passent en tant que visiteur. Une thématique challengeante pour nous qui sommes habitués à faire des reportages plutôt outdoor… Mais on s’est essayé aux portraits et on espère que le résultats vous plaira !

Pendant ce séjour, on a été agréablement surpris de voir à quel point les personnes rencontrées se mobilisent, toutes ensemble, pour un projet de territoire ! C’était marrant de voir qu’à chaque fois qu’on parlait d’un endroit où on était allé, chaque personne connaissait personnellement son ou sa propriétaire. On a vraiment ressenti le fort sentiment d’attachement et d’appartenance à ce Grand Site de France et surtout l’envie globale de le développer durablement. Ce que je comprends totalement car je suis moi-même attachée au territoire de mon enfance et je suis émue de voir que l’esprit des lieux et ses paysages sont si bien préservés.

D’ailleurs, toutes les personnes que l’on a rencontrées font partie du Club Slow Tourisme dont l’objectif principal est de proposer des idées de séjours durables sur le territoire du Grand Site de France : Bibracte – Morvan des Sommets.

Présentation de Bibracte

Avant de rentrer dans le récit de notre séjour, voici quelques informations pour vous permettre de mieux connaître le Grand Site de France Bibracte – Morvan des Sommets.

Ce Grand Site de France englobe le territoire de 12 communes qui enserrent les 3 principaux sommets du Morvan, à cheval sur la ligne de partage des eaux entre le bassin de la Seine et celui de la Loire.

Au centre, se trouvent les 2 sites classés du mont Beuvray et du mont Préneley où l’Yonne prend sa source dans un marais tourbeux à la riche biodiversité. Le 3^ème sommet se nomme le Haut-Folin, point culminant du Morvan.

Aujourd’hui recouvert de forêt, le mont Beuvray fut le berceau d’une ville gauloise importante, Bibracte, au 1^er siècle avant J.-C. C’est aujourd’hui un site archéologique gaulois, capitale du peuple celte des Eduens. C’est un haut lieu historique puisque c’est ici que Vercingétorix a été proclamé chef de la coalition gauloise, et où Cesar rédigea en partie son récit sur ses Commentaires sur la Guerre des Gaules !

Bibracte est maintenant classé au double titre des Monuments Historiques et des Grands Sites de France. Le site abrite aujourd’hui des travaux de fouilles menés dans le cadre du Centre archéologique européen et un musée, vitrine des travaux de fouilles menés dans le cadre du centre archéologique.

La démarche du label Grand Site de France de Bibracte – Morvan des Sommets est géré par Bibracte, le Parc naturel régional du Morvan et le département de la Nièvre.

Jour 1 : Poil et ses habitants

La galerie Soleil de Nora

Dès notre arrivée à Poil nous rencontrons Nora, une franco-argentine qui vit à 100 à l’heure et qui s’est installée à Poil depuis 2021. Elle nous fait faire le tour de sa galerie d’art « Galerie Soleil » qui a pris ses quartiers dans l’ancienne école des jeunes filles de Poil.

Elle présentait une exposition de nus du 6 mai au 25 juin 2023. Pour les connaisseurs/ses, il y a des artistes de renom tels que :

• Francis Ferret, champion de France 2020 de sculpture à la tronçonneuse,
• Peter Meyers qui expose au Musée Fragonard de l’École vétérinaire de Maisons-Alfort…

Du 1^er juillet au 30 septembre 2023, elle organise le « parcours du soleil » en Bourgogne : un parcours d’art au cœur du village de Poil. Il y a 60 toiles et 40 sculptures partout dans la ville, dans la Galerie Soleil ainsi que dans l’annexe qu’elle est en train de créer dans l’ancien bureau de Poste de Poil ! Si vous avez le temps cet été, on vous conseille d’aller voir son parcours et si vous loupez la date : allez faire un tour à la galerie. En plus, Nora est en train d’aménager la jolie terrasse de la Galerie Soleil pour proposer une petite buvette.

Randonnée de Poil à Larochemillay

Sur le territoire du Grand Site de France : Bibracte – Morvan des Sommets, il y a 1 100 km de chemins ruraux. Mais seulement 1/3 balisés comme chemins de randonnée.

Depuis quelques années, les habitants et élus des 12 communes du territoire se mobilisent autour d’un projet de réveil de ce patrimoine. Des centaines de kilomètres d’arpentage ont permis de recenser les chemins en les qualifiant sur une application dédiée ou en les compilant dans des carnets artistiques. Cette démarche permet de mieux connaître ce patrimoine, d’en améliorer la gestion et de préparer sa mise en valeur.

Juste après notre visite, les gestionnaires du Grand Site ont d’ailleurs lancé le Tour du Morvan des Sommets un nouveau circuit de randonnée de 137 km qui permet de faire le tour des 12 communes du territoire du label le long des sentiers à la découverte des paysages typique du sud Morvan. Avis aux amateurs !

La randonnée de Poil à Larochemillay est accessible à tous les niveaux. On emprunte beaucoup de chemins forestiers mais il y a également quelques portions de routes goudronnées, parfaites pour observer les paysages agricoles du Morvan et ses trois principaux sommets : le Haut-Folin (901 m), Le Préneley (855 m) et le Beuvray (821 m). Notre randonnée passe d’ailleurs par une des variantes du Tour du Morvan des Sommets.

Où manger à Poil ?

Après cette balade bucolique au cœur du Morvan, nous avons rendez-vous à l’Auberge de Poil pour rencontrer Hélène et Matthieu qui ont repris les rênes de l’auberge en 2019. Après 12 ans de vie en Allemagne, Hélène et Matthieu cherchent à revenir en France pour reprendre une auberge. C’est alors qu’ils tombent sur une annonce du village de Poil qui recherche leurs futurs aubergistes ! Matthieu est tout de suite attiré par le Morvan car sa famille est originaire de la Nièvre. Et de son côté, Hélène cherchait un lieu où il y avait une offre culturelle. Ils ont donc voulu proposer un lieu qui fasse à la fois restaurant, chambre d’hôtes et lieu culturel !

Chef autodidacte, Matthieu propose une cuisine à base de produits frais, locaux et de saison accompagnée de vins naturels. Hélène, quant à elle, est aux petits soins avec ses convives en salle. Ils proposent un « Tour du Morvan » en 4 ou 5 étapes. De notre côté, on part sur le tour en 4 étapes et on choisit une entrée de chaque à partager pour toutes les goûter.

Dans nos assiettes :

• Entrées 1 : des gyozas chèvre-épinards & des toasts de foie gras, butternut, griottes et piquillos.
• Entrées 2 : un ajo verde, veau et betteraves fermentées & un oeuf mollet, chou-fleur, époisses.
• Plat : un agneau cuisiné de deux façons avec le crapiau (crêpe morvandelle) revisité aux épinards associés à des pickles de rhubarbe.
• Dessert : des fraises accompagnées d’une glace rhubarbe & eau de rose et un biscuit « Boterkoek ».

Clairement l’une de nos adresses préférées dans la Nièvre ! Vous l’aurez compris, l’Auberge de Poil vaut le déplacement dans le Morvan !

Où dormir à Poil ?

Encore une autre adresse qui vaut le déplacement dans le Morvan : les Gîtes du Moulin de Poil !

Fabienne & Vincent vivent à Poil depuis 2017 mais ils ont acheté le moulin en 2012. Avant de venir vivre dans le Morvan, ils avaient une société d’élagage d’arbres à Orléans avec une trentaine de salariés. Cinq ans après avoir acheté le moulin, ils décident de changer de vie… Ils vendent leur société et partent s’installer à Poil où ils entament de gros travaux de rénovations pour proposer des gites et une chambre d’hôtes !

Ils peuvent ainsi accueillir jusqu’à 25 personnes dans 3 magnifiques gîtes et 1 chambre d’hôtes. Personnellement, nous avons dormi dans la chambre qui est cosy et décorée avec goût et surtout qui peut accueillir jusqu’à 3 personnes à partir d’une seule nuit ! Leurs 3 gîtes sont vraiment magnifiques et ils disposent chacun d’une belle terrasse ombragée au bord de la rivière. Il y a également une salle commune avec un grand écran et un projecteur, un billard et une grande piscine ! Le paradis des familles !

En parallèle des gîtes, Vincent est élu à la marie de Poil. Il est donc très impliqué dans le développement touristique durable de son territoire. Il propose d’ailleurs des randonnées avec ses ânes Noasis, Karamel et Philo, pour quelques heures ou pour quelques jours. Si vous voulez venir faire de l’itinérance dans le Morvan, il propose même de venir vous chercher à la gare et de vous aider à faire votre itinéraire avec des lieux qui accueillent volontiers les ânes la nuit. Une super idée de séjour responsable à faire seul(e), en couple, entre ami(e)s ou en famille !

Jour 2 : une journée gauloise à Bibracte

Randonnée d’Ettevaux à Bibracte

Si vous avez choisi de faire ce séjour en itinérance, vous pouvez rejoindre le site de Bibracte à pied. Si vous êtes véhiculés, vous pouvez envisager de faire cette randonnée aller-retour depuis le château d’Ettevaux (comme nous) mais il faut compter 3h30 de marche. Ça fait donc 7 heures aller-retour, en plus de la marche sur le site archéologique de Bibracte. Vous l’aurez compris : il faut être de très bons marcheurs !

Une fois que Vincent des Gîtes du Moulin de Poil nous a déposé au château d’Ettevaux où nous avons pu déposer nos affaires pour le soir, nous sommes partis à pied rejoindre le mont Beuvray. Une longue marche qui nous emmène à travers les paysages du Morvan entre route de campagne, forêt et petits villages morvandiaux. De quoi préparer vos mollets pour l’ascension du mont Beuvray !

Pique-nique sur le Mont Beuvray

Après cette randonnée d’Ettevaux au mont Beuvray, une petite pause s’impose ! On sort donc nos pique-niques achetés à « la Petite Boulangerie du Morvan » et on s’installe face à la vue pour en profiter.

La boulangerie d’où viennent nos sandwichs et nos parts de flan s’est ouverte en 2022 à Saint-Léger-sous-Beuvray. C’est le projet de Romain et Sophie Guillaume qui, à l’aube de la quarantaine, ont choisi de quitter leurs postes dans la fonction publique, à Clermont-Ferrand et de venir s’installer dans le Morvan avec leurs deux enfants. Romain souhaitait revenir à Saint-Prix, le village de son enfance et participer à la vie de la région en lançant un projet qui apporte une réelle contribution. Avec sa femme, ils ont donc décidé d’ouvrir une boulangerie !

On partage ce pique-nique avec Élodie et Sophie qui travaillent toutes les deux à Bibracte tout en échangeant sur nos vies respectives… Élodie est « tombée dans le chaudron » de Bibracte dès son plus jeune âge. À 14, 16 et 17 ans, elle a participé aux chantiers d’été archéologiques à Bibracte puis elle a fait son stage de BTS Tourisme là-bas. Après une licence professionnelle, elle est revenue travailler à Bibracte et ça fait maintenant 12 ans qu’elle y est. Une vraie passionnée !

Sophie, quant à elle, a fait des études de littérature et d’archéologie à La Sorbonne puis a travaillé 12 ans en tant que RP dans une maison de disque. À 35 ans, elle a voulu renouer avec le côté « archéologie » de ses études donc elle est partie en stage de fouilles en Normandie puis elle a travaillé 13 ans au Louvre en tant que Directrice adjointe à la communication. C’est en voulant évoluer dans son métier qu’elle s’est retrouvée à Bibracte, où elle exerce maintenant en tant que Directrice générale adjointe.

Visite guidée du site archéologique de Bibracte

Après notre pique-nique, on entame notre tour du site gaulois de Bibracte avec Élodie. C’est au cœur du Morvan, qu’il y a plus de 2 000 ans, le peuple Éduens installe sa capitale au sommet du mont Beuvray. On suppose qu’il y avait entre 5 000 et 10 000 habitants à Bibracte au I^er siècle avant J.-C. et que c’était un haut lieu industriel minier. C’était un « oppidum » c’est à dire « une ville fortifiée » avec deux lignes de fortifications et 12 portes. Selon les fouilles, on pense que les Éduens sont restés sur le mont Beuvray environ 130 ans avant de partir pour Autun.

Notre visite commence par la traversée de la forêt de « queules », ces hêtres aux formes tourmentées sont typiques du mont Beuvray. Puis, notre balade nous emmène sur les différents sites de fouilles :

• La fontaine Saint-Pierre avec son mur en pierre créée par le paysagiste Claude Chazel
• La maison à la romaine, cette « domus » typique des maisons aristocratiques romaines a été construite peu de temps avant que les Éduens quittent Bibracte
• L’ancienne avenue centrale avec des maisons occupées par des artisans
• La Porte du Rebout

Le site de Bibracte est accessible gratuitement. Si vous ne voulez pas faire de visite guidée, on vous conseille de télécharger l’application « La Boussole » pour avoir quand même quelques explications.

De notre côté, on vous conseille de prendre le forfait «  journée gauloise ». Il regroupe la visite guidée du site archéologique, le repas au restaurant-découverte « le Chaudron » et la visite du musée.

En juillet et août, il y a un système de navettes de 10h à 18h qui vous permet d’accéder au site. On vous conseille tout de même de venir hors saison… Il paraît qu’en automne c’est magnifique !

Visite du musée de Bibracte

Qui étaient les habitants de ces oppida ? Comment leur société était-elle organisée ? Comment travaillent les archéologues ? Et surtout, comment expliquer les nombreuses similitudes entre plusieurs sites celtiques séparés de plusieurs centaines parfois milliers de kilomètres… C’est à toutes ces questions que le musée de Bibracte répond !

Dans ce magnifique musée dont le bâtiment a été designé par Pierre-Louis Faloci, vous pourrez observer des maquettes, des plans, des photographies et des dispositifs numériques pour comprendre les différents aspects du travail des archéologues. Au premier étage, on parle des oppida (grandes villes) dans l’Europe celtique et au rez-de-chaussée vous avez l’exposition des nombreux objets trouvés sur site ainsi que la reconstitution d’une maison gauloise.

C’est un musée interactif qui plaira à coup sûr aux petits comme aux plus grands !

Dîner au Chaudron

Le restaurant-découverte le Chaudron est ouvert le midi de mi-mars à mi-novembre (et quelques soirs d’été) ! Il propose un menu unique qui change chaque année. C’est Anne Flouest, spécialiste de la cuisine gauloise, qui élabore les menus et qui forme les équipes pour cuisiner ces bons petits plats gaulois.

Voici le menu de 2023 :

• Petit pâté de lentilles, aromatisé aux noisettes, à la farine de glands et à l’ail des ours
• Joue de bœuf aux champignons noirs mijotée à la cervoise, accompagnée de millet et de petits pois
• Fromages
• Galette sablée aux pommes ou aux pruneaux

Le tout est servi dans des assiettes copiées sur celles trouvées dans les sites archéologiques. On peut manger avec les mains comme les Gaulois, mais vous aurez la possibilité d’utiliser une petite cuillère en bois (non gaulois) et un couteau en acier (gaulois) !

Pour accompagner ce repas généreux, on peut boire une « cervoise », une bière gauloise à base d’orge. C’est une brasserie qui prépare les bières pour le Chaudron et cette année les recettes sont : la Melina (blonde bio au miel), la Argia (blanche au sureau) ou la Cnoua (rousse à la noisette).

Alors, si vous êtes aussi curieux/ses que moi, vous vous demandez sûrement mais comment savent-ils ce que les gaulois mangeaient il y a 2 000 ans ? Et bien c’est grâce aux pots en terre cuite retrouvés avec des aliments brûlés ! En effet, le dépôt d’aliments brûlés est resté intacte au fil des siècles et c’est grâce à son analyse qu’on a pu savoir ce que les gaulois mangeaient. On sait donc qu’ils mangeaient les volailles et le bétail, élevés dans leur ferme, accompagnés de légumes secs et de céréales.

Où dormir à Ettevaux ?

Si vous avez envie de tester un logement insolite pendant votre séjour sur le Grand Site de France de Bibracte – Morvan des Sommets, on a l’adresse qu’il vous faut : le Château d’Ettevaux et ses deux cabanes lacustres !

Le propriétaire, Charly de Galembert, a restauré avec amour ce château qui appartenait à sa grand-mère et qui était en très mauvais état lorsqu’il s’est mis au défi de le rénover. Il a fait du Château d’Ettevaux un lieu calme et ressourçant en mêlant l’aventure avec le développement personnel, tout en faisant attention au développement durable ! C’est d’ailleurs lui qui a construit ses deux cabanes lacustres en utilisant le bois des arbres remarquables qu’il a dans son parc.

L’aventure commence par la recherche de votre équilibre sur la barque qui vous mène à la cabane. De notre côté, c’était la nuit, on était plutôt chargé et Mickaël a failli finir dans l’eau en s’asseyant trop près du bord…

La cabane est simple mais confortable : un espace salon avec banquette, table basse, bibliothèque, poêle à bois (pour l’hiver), table et chaises. Un projecteur qui se recharge à l’énergie solaire et quelques bougies pour une soirée romantique à la lueur des flammes. En haut de l’échelle, un grand lit avec un matelas très confortable et une moustiquaire en cas d’invités volants non désirés.

En passant par l’arrière de la cabane, on accède à un petit espace salle d’eau avec un lavabo, des toilettes sèches et tous les produits éco-responsables nécessaires pour se brosser les dents et faire sa toilette. À l’avant vous avez une douche solaire mais s’il fait trop froid vous pourrez vous doucher au château.

Jour 3 : une journée ressourçante

Balade autour des sources de l’Yonne

Ce matin, nous avons rendez-vous avec Roger Goudiard, probablement le retraité le plus actif du Morvan. Roger est impliqué dans le conseil d’administration de Bibracte et il a également une mission de prospective pour les Grands Sites de France. Après une vie active qui l’a mené aux quatre coins du monde, c’est proche des sources de l’Yonne qu’il a décidé de poser ses valises.

Les sources de l’Yonne sont situées entre le mont Preneley et le Haut-Folin. C’est le second site classé sur le territoire du Grand Site de France. Il est divisé en trois parties : la prairie humide, une tourbière arborée et une tourbière de sphaigne. Cette dernière est une mousse qui noircit mais ne se désagrège pas. Donc dans cette tourbière on a 3 000 ans de sphaigne accumulée ! Et vu que cette mousse emprisonne les pollens, en utilisant le système de carotte, on sait exactement quels arbres et plantes il y a eu au fil des ans sur le territoire.

On quitte les tourbières pour suivre l’Yonne tout en écoutant Roger nous parler de l’histoire du Morvan à l’époque où il chauffait 90% de Paris ! Il faut savoir que l’Yonne n’est navigable qu’à partir de Clamecy on pratiquait alors le « flottage à buche perdue » jusqu’à Clamecy. On jetait donc le bois dans la rivière et on le récupérait à Clamecy pour constituer des radeaux. Vu que la rivière était petite, ils ont créé des lacs et étangs pour faire un système de crues artificielles afin d’aider le bois à arriver à bon port.

Après un tour à la cascade, qui se situe en contrebas du parking…. Nous nous rendons dans la prairie humide où il y a la source officielle de l’Yonne. Il a été décidé qu’elle était ici car c’est le point le plus proche de la ligne du partage des eaux entre la Seine et la Loire.

La mini-ferme du Morvan

Ce midi, nous rejoignons Julien Wiart dans sa mini-ferme du Morvan. Cet ancien professeur de sport dans l’armée de l’air avait lui aussi envie de changer de vie… Il a donc repris un brevet professionnel de responsable d’entreprise agricole et il est devenu maraîcher. Son rêve ? Faire du maraîchage sur sol vivant ! Il n’utilise donc aucune machine, ses cultures se font en planches permanentes, recouvertes d’humus, de paille et de déchets verts ! Il partage le lieu avec Arthur qui lui est spécialisé dans les plantes aromatiques. Un bon combo pour acheter tout ce dont vous avez besoin pour vous concocter un bon repas avec des légumes et fruits tout juste cueillis !

Julien nous fait faire le tour de sa mini-ferme et de ses logements insolites. Si vous voulez passer un séjour à la mini-ferme il a deux cabanes et une roulotte, avec un espace salle-de-bain commun et un espace de vie commun où vous pouvez chiller et cuisiner. Il a d’ailleurs inventé un jeu que vous trouverez dans l’espace commun : « le Miam’s » comme le Yam’s mais avec des fruits et légumes pyrogravés sur les dès en bois. À vous les 4 légumes différents pour composer une ratatouille ou les 5 légumes pour faire le Miam’s ! Vous pouvez également tenter l’expérience du Farm’Games : un Koh Lanta fermier ou encore The Mini Farm Mysteries : une chasse au trésor dans la mini-ferme !

Randonnée à l’étang de la Goulette

On dit souvent que le Morvan est considéré comme le « petit Canada français » et c’est vrai que toutes ses forêts, lacs, étangs et rivières nous rappellent certaines de nos escapades québécoises ! On avait déjà vu les lacs des Settons, de Pannecière, de Saint-Agnan, de Chaumeçon et du Crescent, qui sont les 5 lacs connus du Morvan. Mais on ne soupçonnait pas l’existence de l’étang de la Goulette sur le Haut-Folin.

Un petit sentier vous permet de faire le tour de l’étang et de le découvrir sous différents angles. Et ce qui est génial c’est que, même un samedi (hors saison), on se retrouve complètement seul dans ce lieu magnifique ! Bref, un super endroit pour se détendre et recharger les batteries !

Pause bien-être : un massage avec Olivia

Pour continuer dans cet élan de bien-être et de relaxation, on a rendez-vous avec Olivia Kennani qui va me masser. Je vous avoue que j’attends ce moment avec impatience car c’est la première fois que je prends un moment pour moi depuis mon accouchement il y a trois mois… Je dédie mes journées à notre fille Nina mais je me rends compte que c’est important d’appuyer sur le bouton pause et de prendre du temps pour soi. Donc ce séjour dans le Morvan et particulièrement ce massage, tombent à pic !

Olivia, comme toutes les personnes que nous avons rencontrées dans le Morvan, a elle aussi changé de vie. Avant, elle avait un restaurant qui proposait une cuisine bio et végétarienne, en Ardèche. Elle a ensuite déménagé à Autun puis s’est installée en 2019 à Saint-Léger-sous-Beuvray pour ouvrir son propre salon de massages.

Après s’être formée, elle a choisi de proposer des massages intuitifs qui s’adaptent aux besoins de la personne qui vient la voir. Elle pose donc quelques questions juste avant le massage pour savoir quelle est notre intention et déterminer quel type de massage nous soulagera.

Un pur moment de détente que je vous conseille vivement de vous offrir ! De plus, Olivia peut venir vous masser directement dans votre hébergement !

Théâtre des Bardiaux

Avant d’aller dîner à Arleuf, on en profite pour faire un arrêt dans un autre site archéologique gallo-romain : le théâtre antique des Bardiaux.

À l’époque gallo-romaine les Bardiaux était une étape routière sur le chemin entre les Entrains, Compierre et Autun. Lors de ces haltes dans ces villes étapes, les voyageurs se reposaient, se ravitaillaient voire changeaient leur monture… Dans une campagne de fermes isolées, ces haltes ont souvent donné naissance à de véritables agglomérations de type « village rue » qui constituent un centre économique et parfois économique et religieux. Les Bardiaux est un exemple typique de ces anciennes bourgades ! Le fait qu’elle ait un théâtre montre qu’elle avait aussi pour rôle de rassembler la population rurale alentour.

Dîner et concert au Cornemuse

Le samedi soir, nous avons rendez-vous au Cornemuse qui est LE pub du sud du Morvan ! Nous dînons avec deux des trois propriétaires : Nicolas et Marine. Nous prenons une planche de fromages locaux afin de goûter les fromages de brebis d’Amandine de les bêêlles Morvandelles (la conjointe de Nicolas).

Au Cornemuse, vous avez le choix entre le menu du jour ou une carte de plats à manger sur le pouce. Les plats proposés sont concoctés à partir de produits régionaux et de saison. Après le plateau de fromages, je commande la salade de betteraves au fromage de brebis frais et cives. On sent que les produits sont frais et de qualités donc je me régale. De plus, ils sont généreux niveau quantité donc cette entrée peut clairement faire office de plat… Le combo planche à partager + entrée est parfait pour un soir d’été !

À l’arrière du bar-restaurant, il y a une grande terrasse qui donne également accès au sous-sol du Cornemuse où il y a les concerts. Ce soir là, il y a une soirée impro sur le thème du radeau de la Méduse. Malheureusement, lors des soirées impro, on ne peut pas dîner au sous-sol au risque de gêner les artistes avec les bruits donc ce soir là on a loupé le spectacle… Mais on reviendra voir un concert au Cornemuse lors d’un futur séjour dans le Morvan !

Au delà de leur projet de restaurant, les propriétaires gèrent une cinémathèque. Et ils sont aussi très investis dans la vie locale pour dynamiser Arleuf aussi bien culturellement que socialement. Ils essayent notamment d’embaucher les jeunes du coin et apportent leur aide aux personnes âgées lorsque c’est nécessaire (par exemple pendant la crise du covid).

Nuit à Plumes de mouton

Chez Plumes de mouton, Cécile et son conjoint Anthony, proposent une chambre au premier étage de leur jolie maison Morvandelle avec un grand lit et deux lits superposés. La chambre dispose d’un petit coin salon et d’une salle de bain. Il y a une table, un mini frigo et un micro-onde, si jamais vous voulez manger sur place. Le matin, un petit déjeuner 100% bio vous attend sur la table. Il est composé d’une boisson chaude, d’un jus de fruit, de pain maison, de beurre et de confiture maison (ou bio) ou de miel local.

La chambre est très cosy, calme et on y dort très bien ! De plus, lors de votre séjour, vous pouvez programmer un atelier laine avec Cécile !

Idéalement située sur les parcours du GR13, du chemin Bibracte-Alesia, du Tour Equestre du Morvan, de la Grande Traversée du Morvan en VTT et du Tour du Morvan des Sommets. La maison de Cécile et Anthony vous permet de faire une pause dans votre périple !

Jour 4 : découverte du travail de la laine et du bois

Tout savoir sur la laine

Après une bonne nuit de sommeil chez Plumes de mouton on rejoint Cécile dans son atelier pour découvrir son travail de la laine. Quand on a demandé à Cécile pourquoi avoir choisi le nom de « Plumes de mouton » elle nous a raconté que lorsqu’elle avait 5 ans elle avait dit à ses parents « j’aimerais bien une serviette en plumes de mouton car c’est très doux » ! Alors des années plus tard, quand elle a choisi de travailler la laine c’est tout naturellement qu’elle a choisi d’appeler sa société « Plumes de mouton ».

Avant l’atelier laine, Cécile nous explique les différents types de fibres. Tout d’abord, les fibres animales : brebis, chèvre angora, alpaga, lapin angora, yack et les plus chères car il y a très peu de matière récoltée : le yack, la chèvre du cachemire et la soie Mori du Bombyx. Ensuite, il y a les fibres végétales : lin, chanvre, coton et aussi le bambou utilisé pour la viscose. Cécile elle a deux races de brebis (Ouessant et Frisonnes) et des chèvres angoras. Pour ses brebis, elle a une tonte par an et récolte 1 à 2 kilo(s) de laine / animal / an. Pour les chèvres angoras, elle a également deux tontes et récolte 1 à 2 kilo(s) / animal / tonte.

Le traitement de la laine se fait ensuite en 5 étapes :

• Trier la toison pour assembler les qualités de laine
• Le lavage (on perd 50% du poids initial)
• Le cardage : on brosse la laine pour la démêler et enlever le végétal ou pour mélanger différents types de laine et leurs couleurs.
• Le peignage
• Le filage

Atelier laine avec Cécile

Nous voilà donc incollable sur la laine, on peut donc passer à l’atelier créatif ! Cécile nous propose un atelier marque page en feutre de laine en mérinos. On choisit donc nos fils de laine et nos petites boules de laine colorée. Mickaël veut faire des feuilles et je pars sur un patchwork coloré avec un cœur au milieu.

Après avoir déposé nos éléments sur un morceau de laine pré-feutrée, on mouille et masse le feutre avec du savon. On enroule ensuite le feutre sur lui même dans du papier bulles, attaché aux extrémités avec des élastiques. Puis, on roule le tout 20 fois de chaque côté pour bien étirer les faces.

On a donc terminé l’atelier en ayant chacun son marque page fait-main en laine ! Un chouette atelier à tester et à partager avec des enfants !

Rencontre avec Bruno le lutin du Haut-Folin

Après nous sommes allés chez le voisin de Cécile : Bruno, le lutin du Haut-Folin qui est sculpteur sur bois ! Bruno travaillait dans le domaine du tourisme dans lequel il a exercé plein de métiers différents : forfaitiste, commercial, responsable aéroport… Puis avec sa femme, ils ont décidé de s’installer dans le Morvan (car sa famille est originaire du coin) où ils ont repris l’Auberge de Glux-en-Glenne. Ils ont arrêté cette activité quand ils ont eu un enfant car l’environnement de la restauration est compliqué quand on a un enfant en bas âge. Quand leur enfant a commencé à marcher il cherchait quelque chose de stable pour qu’il puisse se lever… Il lui a donc fait un champignon en bois, c’est comme ça qu’il a eu le déclic de travailler le bois !

Bruno ne travaille qu’avec du bois de récupération. Ce sont des amis qui font de l’abattage ou des particuliers qui lui apportent car ce sont des morceaux dont ils ne peuvent rien faire. Il sculpte le plus souvent des visages et des animaux et c’est vraiment en analysant le morceau de bois qu’il va décider de ce qu’il va faire par rapport à ses caractéristiques. Il travaille toutes les essences de bois sauf le chêne et l’épicéa. Côté outils, il utilise des tronçonneuses comme ceux qui abattent le bois. Il n’utilise pas de tronçonneuse spéciale pour les sculpteurs car il veut un rendu plus brut.

N’hésitez donc pas à le contacter si vous voulez commander une pièce en bois ! Personnellement, on aimerait beaucoup lui commander un petit cèpe en bois pour les premiers pas de Nina !

Déjeuner au restaurant le Petit Rolin (Autun)

Le midi, nous rejoignons Autun pour une dernière balade avant de reprendre notre train. Avant de faire le tour des monuments autunois, nous nous arrêtons au Petit Rolin pour déjeuner.

Mickaël prend du porc avec des légumes et une tarte aux myrtilles et je me laisse tenter par le crapiau car c’est LA recette traditionnelle du Morvan ! Le crapiau (ou crépiau) est une sorte de crêpe, épaisse et salée, à base d’œuf, de farine, de lait et de lard… Voire avec de pommes de terre « le crapiau de treuffes ». Elle est parfois aromatisée avec de l’ail et du persil comme au Petit Rolin dans la crème fraîche qui surmonte la crêpe. Si vous vous posez la question : oui, ça tient bien au corps !

Nous avons mangé dans la salle du restaurant mais sachez qu’il y a une petite cours intérieure cachée derrière la porte au fond de la salle ! Le personnel est agréable et la cuisine est bonne sans être excessive au niveau des prix. Le Petit Rolin est un restaurant avec un bon rapport qualité-prix à Autun !

Visite des monuments historiques d’Autun

Autun ne fait pas partie du territoire du Grand Site de France de Bibracte – Morvan des Sommets mais nous tenions quand même à y aller car c’est là que se sont installés les Gaulois après avoir quitté Bibracte. Donc il y a quand même un lien avec le site de Bibracte !

Nous avions 1h30 pour faire le tour d’Autun, donc on est passé assez rapidement sur chaque spot… Il faudra que l’on revienne car c’est une ville qui vaut la visite !

La Cathédrale Saint-Lazare

On commence notre visite par la Cathédrale Saint-Lazare, qui est juste à côté du restaurant le Petit Rolin. Sa construction fût terminée en 1146. Sur le portail nord, vous pouvez observer un décor sculpté du tympan du jugement dernier. Et pour en apprendre d’avantage, on vous invite surtout à passer voir le film sur la Cathédrale à l’espace Gyslebertus ou « Destination Autun »  !

La Pierre de Couhard

Ensuite, nous filons voir la Pierre de Couhard qui est sur une colline et qui offre un point de vue en hauteur sur le centre-ville d’Autun. C’était une pyramide de 22 m construite sur une base carrée de plus de 10 m, dont le revêtement de calcaire blanc a disparu. Il s’agit d’un monument funéraire, datant sans doute du I^er siècle. On ne sait donc pas s’il s’agit d’un mausolée (aucun vestige funéraire n’a été retrouvé) ou d’un cénotaphe (monument funéraire élevé dans un lieu où ne se trouve pas le corps).

Théâtre romain d’Autun I

Puis, nous passons au Théâtre romain d’Autun I qui est le théâtre le plus vaste connu dans le monde romain ! Ses caractéristiques diffèrent de celles des théâtres grecs en raison de la nature des spectacles qui s’y déroulaient, proches de notre moderne music hall ou des revues à grand spectacle !

Le temple dit « de Janus »

Enfin, on termine notre visite d’Autun par l’ancien temple dit « de Janus ». Dans une cour (dont les limites coïncident avec l’actuelle clôture), l’édifice, de plan carré, se composait d’une cella (pièce centrale abritant la statue de culte) entourée d’une galerie.

Après ce tour rapide d’Autun, il est temps pour nous de regagner la gare TGV du Creusot et de rentrer à Paris !

Nos conseils pour bien préparer votre séjour à Bibracte et ses alentours

Comment aller dans le sud du Morvan (Bibracte) en train depuis Paris ?

Depuis Paris, il est très facile et rapide (1h20) de rejoindre le sud du Morvan grâce à la ligne de TGV entre Lyon et Paris qui s’arrête à la Gare Le Creusot – Montceau TGV. En prenant les billets de train moins d’un mois avant notre séjour, nous avons payé 39 euros / billet / personne (avec une carte de réduction). J’ai fait un test en cherchant des dates au delà de trois mois j’ai trouvé des billets à 22 euros. Donc ça vaut le coup !

Une fois arrivé à la gare, vous pouvez louer une voiture chez Avis, Enterprise, Alamo ou encore Sixt. À noter que vous êtes à environ 45 minutes de voiture de Poil !

Notre avis sur le Grand Site de France : Bibracte – Morvan des Sommets

C’est toujours un plaisir pour nous d’aller dans le parc naturel régional du Morvan… Mais pour une fois nous avons quitté le nord du parc et ses lacs au profit du sud. Nous avons découvert un tout autre Morvan celui des monts (Haut-Folin, Préneley et Beuvray) et de l’histoire gauloise avec le site de Bibracte. Et nous avons retrouvé ce que l’on aimait tant en allant dans le Morvan : la gentillesse des habitants, les bons produits locaux et les beaux paysages boisés !

Si vous allez dans le sud du Morvan, n’hésitez pas à nous écrire un commentaire pour nous poser vos questions.

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Cet article a été rédigé à la suite d’une collaboration commerciale rémunérée avec le réseau des Grands Sites de France, Bibracte et leurs partenaires via l’agence RP Digital. Nous les remercions pour leur accueil chaleureux et leur confiance. Nous restons bien sûr libres de nos propos et de notre sélection de photos pour cet article.