L’Islande est une destination à part entière. C’est le genre de voyage où la réalité dépasse nos espérances et où la nature nous émerveille chaque minute… Il va sans dire que l’Islande est, à ce jour, notre plus beau voyage en terme de découverte de paysages grandioses.
Je ne vais pas vous cacher que j’ai profondément aimé l’Islande. On y est seulement resté une semaine et dieu sait qu’on aurait aimé y rester une semaine de plus… On aurait adoré descendre dans les entrailles de la terre et rencontrer le feu, puis marcher sur ses glaciers et braver la glace. Et surtout, on aurait aimé fuir le monde en s’enfonçant dans le nord du pays. Mais voilà, le temps était compté et nous avons dû faire demi-tour après Stokksnes.
J’ai aussi envie d’être complètement transparente avec vous et de vous dire que j’en avais marre de la popularité des sites touristiques (en août). Oui je sais c’est égoïste de vouloir un endroit pour soi… Mais j’en avait marre de voir une bande de moutons (non pas ceux avec la laine) prendre les mêmes photos, faire les mêmes postures. Enfreindre les interdictions pour faire des photos qu’ils pensaient être « hors des sentiers battus ». J’ai détesté ces touristes qui ne respectent rien, ni les personnes qui les entourent, ni la terre qu’ils ont le privilège de fouler.
Je vais quand même vous raconter notre voyage, en mettant en vous l’espoir que vous serez des gens respectueux de ces magnifiques endroits. Si vous voulez nos conseils avant de partir nous avons fait un article sur comment préparer votre voyage en Islande.
Jour 1 : Reykjavik, la capitale colorée
Reykjavik
Nous avons pris un avion à 22h à Montréal, qui nous faisait arriver à 6h du matin à Reykjavik. Nous avons passé la douane en 5 minutes et nous sommes allés chercher notre voiture chez Blue Car Rental grâce au service de navette proposé dans l’aéroport.
Une fois notre 4×4 récupéré, nous avons pris la direction de Reykjavik. Sachez que c’est une ville qui se visite très bien à pied, donc c’est important de bien choisir son logement. L’idéal c’est qu’il soit central et dispose d’une place de parking gratuite. Nous avons donc déposé nos valises, la voiture et nous sommes parti à la découverte de la ville. Il y a tellement à découvrir dans cette ville, que nous lui avons consacré un city guide avec nos bonnes adresses.
Où dormir à Reykjavik ?
Pour cette nuit à Reykjavik, nous avons opté pour un airbnb sans prétention. Une chambre avec deux petits lits, et une salle de bain partagée. Un bon rapport qualité-prix pour la haute saison, calme et très bien situé. Quand nous sommes revenus en hiver nous avons dormi dans la très chouette auberge : Kex Hostel.
Jour 2 : le Cercle d’or
Kerið
Au départ les vulcanologues pensaient que Kerið était le résultat d’une explosion. Après des recherches plus approfondies, ils penchent plutôt pour une éruption volcanique. En effet, la forme actuelle de ce cratère pourrait avoir été formée par une petite poche de magma qui se serait vidée sous le volcan, provoquant un affaissement. Quoiqu’il en soit ce cratère est impressionnant !
Nous avons pris le temps de faire le tour de ce cratère, vieux de 6 500 ans. Tout d’abord par le haut, puis par le bas, où nous avons rejoint le bord de l’eau. Toutes ces couleurs qui se mélangeaient c’était exaltant ! On ne s’attendait pas à voir pareil spectacle : le bleu profond du cratère mêlé au rouge terne de la terre ainsi qu’au vert vif de l’herbe.
Kerið n’était pas un arrêt prévu au départ, mais si vous passez par là il vaut vraiment le coup d’œil. Le prix de l’entrée est de 800 ISK pour deux soit 6,50 euros.
Geysir
On rentre dans le vif du sujet : les geysers. Après tout on ne vient pas en Islande pour les voir, ces réactions géothermiques soufflant d’un coup d’un seul, un jet d’eau gigantesque sur plusieurs mètres ?
Geysir, est un endroit très touristique. Essayez donc de venir tôt : avant 9h, pour pouvoir le visiter tranquillement. Dans un premier temps vous rencontrerez « Strokkur », c’est un peu le géant du site. Aux premiers abords il vous paraîtra calme mais toute les cinq minutes environ vous le verrez jaillir dans une colonne écumante d’eau chaude sur 25 à 30 mètres.
Un peu plus loin, vous pourrez plonger vos yeux dans le bleu intense de « Blesi ». Ce sont deux bassins communicants, le premier ressemble à une agathe bleue qui contraste avec le deuxième, un peu plus limpide.
Prenez le temps de regarder autour de vous, les montagnes et la terre à leurs pieds forment comme des strates de couleurs. C’est vraiment un lieu sublime, que finalement peu de personnes prennent vraiment le temps d’apprécier.
Gullfoss
Trente-deux mètres de haut et 70 de large, pour une première rencontre avec les chutes islandaises on aurait pas rêvé mieux ! Gullfoss, aussi connue sous le nom de « la chute d’or », est étonnante. Elle a été classée réserve naturelle en 1979 afin de la protéger.
C’est en faite une double chute, qui finit sa descente dans un canyon qu’elle a creusé avec le temps. Lorsque vous empruntez le sentier jusqu’à sa chute, vous passez à travers l’écume virevoltante qui vient s’échouer sur votre visage. C’est d’ailleurs là où le K-way dont je vous avais parlé dans l’article sur la préparation du voyage entre en jeu. Bien sûr, si le soleil est au rendez-vous, vous apercevrez même un joli arc-en-ciel grâce à elles.
Où dormir à Flúðir ?
Nous avons choisi de dormir à Flúðir pour nous rapprocher de la chute Seljalandsfoss que nous voulions visiter tôt le lendemain matin. Notre choix s’est porté sur la Guesthouse Dalbaer. C’est une jolie petite auberge, où nous avons eu une grande chambre privée avec vue sur les champs remplis de chevaux ! Vous avez accès à une belle salle-de-bain partagée, au même étage que les chambres et à un jacuzzi extérieur. Le petit-déjeuner est inclut dans le prix de la nuit.
Jour 3 : des chutes d’eau, des macareux et une épave d’avion
Seljalandsfoss
Nous sommes arrivés sur site vers 7h du matin, on vous conseille cet horaire car nous étions presque seuls. Seljalandsfoss est vraiment une chute impressionnante, un mur de 65 mètres, que l’on peut également aller admirer de derrière ! Un petit sentier vous permet de marcher en arrière la chute et de prendre conscience de la puissance de l’eau. On vous demandera seulement de payer 700 ISK / 6 euros pour le parking.
Porvaldseyri
Sur la route vers la piscine Seljavallalaug nous nous sommes arrêtés pour admirer le fameux volcan avec ce nom qui vous ferez gagner une partie de Scrabble à coup sûr : Eyjafjallajökull.
Seljavallalaug
La magnifique piscine Seljavallalaug n’est pas si simple à trouver. Lorsque vous être sur la route 1 vers le sud en direction de Vík í Mýrdal, il faut prendre la 242 en direction de Raufarfell et aller jusqu’au bout de la route vers la montagne. La route n’est pas goudronnée, il est préférable d’avoir un 4×4. Au bout, vous arriverez à un petit parking, il vaut mieux arrivez tôt car il est vite plein. Du parking, il faut une quinzaine de minutes pour atteindre la piscine, en marchant sur un sentier au milieu d’une magnifique vallée. Cette piscine a été construite dans la montagne en 1923, en utilisant les eaux chaudes naturelles du lieu.
La petite maisonnette en son bout, bien que pas très propre, peut vous servir pour vous changer. Certaines personnes se baignent, mais personnellement on l’a trouvait un peu froide. Nous avons pris le temps de contempler sa beauté, seuls pendant quelques minutes… Avant qu’une famille arrive, à moitié en courant, pour sauter dans l’eau.
Nous avons donc repris le chemin de la voiture puis là nous avons croisé au moins une dizaine de personnes qui s’y rendaient. Quand nous sommes arrivés au parking il était plein et de nombreuses voitures étaient encore en train d’arriver au loin. Je suis contente d’avoir pu profiter calmement de ce lieu car je pense que la foule aurait quelque peu gâché ce beau moment.
Skógafoss
Si le monde commençait à arriver au fin fond de la montagne à Seljavellir, il va sans dire que le célèbre site de Skógafoss ressemblait à un parc d’attraction. Mais bon qu’à cela ne tienne, on voulait quand même voir cette chute de 60 mètres de hauteur.
Une légende raconte que le trésor de Parsi, un des premier colon d’Islande, se cache au pied de la chute. Un jeune garçon voulant le retrouver a seulement repêcher un coffre dont l’anneau est maintenant exposé au musée Skógar.
Un long escalier de presque 400 marches vous emmène en haut de la chute. C’est un point de vu magnifique ! Vous pouvez même continuer la balade en longeant la rivière Skóga.
Solheimasandur : épave du DC3
À une dizaine de minutes de Skógafoss, vous apercevrez un parking sur votre droite. Ce chemin de pierre de 4km, anciennement accessible en 4×4, est maintenant fermé aux voitures. Vous devez donc vous garer et marcher une cinquantaine de minutes sur ce sentier pour rejoindre l’épave de l’avion. À son bout, lorsque vous apercevrez la plage noire, vous tomberez sur l’épave du DC3.
Nous sommes allés regarder à l’intérieur de la carcasse c’est assez fou. Au fil des années l’épave changent mais elle garde tout son mystère.
Plage Dyrhólaey (Vík)
On s’attendait à une magnifique plage de sable noire sur laquelle nos pas s’effaceraient au gré des vagues. Mais en faite nous nous sommes retrouvé en haut de la falaise, surmontant la plage de Dyrhólaey.
Quelques personnes semblaient s’agiter, nous nous sommes donc rapprochés. Là, sur la falaise, des centaines de macareux. Nous ne pensions pas les voir en fin de journée mais ils étaient bien là. Bonheur total ! Nous avons passé de longues minutes à les observer : marcher avec leurs petites pattes, s’envoler et revenir vers la falaise. On aime beaucoup ces oiseaux qui font parti de la famille des pingouins. Après les avoir loupé de peu au Nouveau-Brunswick, on était heureux de les rencontrer enfin !
Où dormir à Dalshöfdi ?
Encore une fois, le but était de nous rapprocher de la prochaine destination : Jökulsárlón. Nous avons logé une nuit à la Dalshöfdi Guesthouse. Cette auberge propose des chambres privées avec une salle de bain commune et un accès libre à la cuisine. Le petit-déjeuner est inclut dans le prix de la nuit.
Jour 4 : rencontre avec les icebergs
Jökulsárlón
Si la rencontre avec les macareux la veille était un pur moment de bonheur, cette journée à Jökulsárlón était une des plus belle de notre vie. Tout d’abord nous avons enfin vu des phoques ! On avait été malchanceux au Parc du Bic en juin puis au Nouveau-Brunswick en août. Et surtout, nous avons enfin vu ce majestueux glacier Vatnajökull qui vient se disloquer en icebergs bleutés dans cette lagune glaciaire. C’est une expérience indescriptible et inoubliable !
Alors d’accord il pleuvait mais ça n’enlève en rien la beauté de ce moment. Nous étions plantés là, sous la pluie, à regarder la valse lente des icebergs. Nous avons photographié sous tous ses angles cette glace, si blanche et pure, qui tranchait avec la noirceur du sable.
Après être restés des heures sous la pluie battante, nous avons pris la route de Höfn où nous passions les deux prochaines nuits.
Où dormir à Höfn ?
Nous avons été séduit par la Seljavellir Guesthouse. Nous avions enfin une belle chambre, spacieuse avec une salle de bain privée. La déco était vraiment moderne, on a aimé le sol noir brillant, rappelant les plages de sable noir islandaises. Et surtout le petit-déjeuner, compris avec la nuit, était vraiment délicieux !
Jour 5 : plage noire et village de pêcheur
Stokksnes
Ce matin là ils prévoyaient une éclaircie entre 6h et 9h, nous sommes donc allés admirer la plage de Stokksnes aux aurores. Nous étions complètement seuls, en même temps le petit café où l’on paye l’entrée de la plage et de l’ancienne ferme ouvre à 9h. Nous avons donc profité de ce moment où nous étions enfin tous les deux face à un paysage somptueux. Cette fois c’est la blancheur du remous des vagues qui venait contraster avec le noir profond du sable.
La ferme Viking de Stokksnes
Ensuite nous avons été visiter l’ancienne ferme, qui ressemble à un village de viking. Malheureusement nous n’avons pas de photos car c’était interdit d’en prendre. Le prix pour la plage + la visite de la ferme est de 800 ISK par personne / 6 euros.
Höfn
Höfn, qui signifie « port » en islandais, est une petite ville de 2 000 habitants. Nous avons fait le tour de son port, puis nous sommes retournés à l’hôtel car se lever à 5 heure du matin ça fatigue !
Où manger à Höfn ?
Nous sommes allés au restaurant Kaffi Hornið et nous avons adoré sa cuisine et son ambiance décontractée. Mickaël a choisi des pâtes aux langoustes et Audrey a pris un plat d’agneau. Nous avons bu deux bières locales, très bonnes, et en dessert Audrey a pris un succulent gâteau au chocolat. Mickaël s’est laissé tenté par des pâtisseries typiques islandaises.
Hafnarbraut, Höfn í Hornafirði, Islande
Horaires : tous les jours de 11h30 à 23h
Prix : 90 euros pour deux avec bières, plats et desserts.
Jour 6 : la route du retour au milieu des glaciers
Svínafellsjökull
Sur la longue route du retour vers Reykjavik nous avons choisi de faire un stop en dormant à Hella. Le but était de faire des arrêts tout le long mais ceux-ci n’étaient pas programmés. Tout d’abord, nous avons tenté un retour à Jökulsárlón mais malheureusement il pleuvait encore… Plus tard sur la route nous avons aperçu de loin un énorme glacier, nous avons donc empreinté un chemin en terre jusqu’à Svínafellsjökull. En marchant sur la falaise nous pouvions apercevoir ses immenses crevasses de glace.
Où dormir à Hella ?
Nous avons, cette fois-ci, dormi dans un hôtel au Stracta Hella Hotel. Le standing était bien même si une fois les valises posées la chambre était petite. Nous avions accès à un jacuzzi et des saunas mais nous ne les avons pas testé. Le soir, un peu trop fatigué pour ressortir, nous avons choisi de manger au restaurant de l’hôtel. Nous avons pris du poisson et des Tiramisu revisités, accompagnés de deux bières, c’était très bon. Prix du repas pour deux : 93 euros.
Jour 7 : retour vers Reykjavik
Keldur á Rangárvöllum
À Keldur, un ensemble de fermes a su résister au temps, il s’agit de torfhús : des maisons en tourbe herbeuse. Elles sont les plus anciennes du genre dans le pays. Bien que la plupart semblent dater du 19eme siècles elles possèdent des éléments en bois plus anciens. Sur une traverse dans la grande salle on peut lire la date 1641, et un passage souterrain la relie au ruisseau. C’est sans doute une issue de secours creusées aux 11eme – 13eme siècle. Keldur est même mentionnée dans des textes datant du Moyen-Âge, ce qui prouve son ancienneté. Au milieu de ces petites maisons avec leur toit en herbe on se prenait un peu pour Aragorn et Arwen dans le Seigneur des anneaux.
Nous avons donc repris la route vers Reykjavik, triste de devoir déjà retourner à l’aéroport.
Blue Lagoon
Je sais que d’habitude on garde le meilleur pour la fin, mais dans cet article ce ne sera malheureusement pas le cas. Blue Lagoon : notre plus grande déception du voyage. On arrive le midi, avec en tête l’espoir de se détendre un peu avant de prendre notre avion. Il y a une multitudes de bus sur le parking : c’est mauvais signe… Nous nous dirigeons vers l’accueil du Blue Lagoon et une longue queue, digne d’une attraction Disneyland, nous attend. Nos regards se tournent vers le bassin « d’eau chaude laiteuse riche en minéraux », dont on nous vante les bienfaits sur la peau : une piscine municipale. Ça déambule dans l’eau avec un masque sur le visage, un cocktail dans une main et un smartphone pour faire des selfies dans l’autre. Nous repartons bien contents d’avoir échappé à cette usine à touristes.
Quel budget pour 7 jours de road trip en Islande ?
Pour notre voyage de 7 jours en Islande, nous avons dépensé 3 325 €. Comme vous pouvez le voir dans le détail, les logements et la voiture représentent la majeure partie du budget :
- Billet d’avion : 849 €,
- Location de voiture : 747 €,
- Essence : 110 €,
- Logements : 1 120 €,
- Nourriture : 467 €,
- Activités : 32 €.
Que retenir de ces 7 jours de road trip en Islande ?
On va vous dresser les plus et les moins d’un séjour en Islande. On ne trouve pas souvent de points négatifs dans nos voyages et pourtant cela nous tenait à cœur de partager nos déceptions.
Les moins : il y a beaucoup trop de touristes en août… Et malheureusement beaucoup ne respectent pas les règles et de ce fait les personnes qui les entourent ainsi que les paysages. Il y a aussi eu la météo capricieuse car on ne s’attendait pas à toute cette pluie en été.
Les plus : l’Islande est un pays magnifique où vous :
- verrez des paysages à couper le souffle,
- ferez la rencontre avec des phoques, macareux ou encore des baleines,
- pourrez observer l’immensité des glaciers et la valse des icebergs !
Et si c’est votre première fois en Islande et que vous préférez vous faire accompagner, sans passer par un voyage organisé de type tour operator, c’est possible. Nous avons testé l’agence Guide to Iceland lors d’un second voyage en Islande en hiver pour visiter une grotte de glace. Sachez que cette agence propose également des voyages été en toute liberté.
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